Notre municipalité s'oppose au Ministre de l'Education

Publié le par O.U.I. pour Lognes

Lors de la dernière séance du Conseil Municipal, la majorité a déposé une motion contre la suppression de postes de RASED (soutien aux élèves en difficulté), après avoir déclaré que bien sûr elle ne s'opposait pas au service minimum d'accueil en cas de grève des enseignants. Il faut dire qu'elle s'était faite rappeler à l'ordre par le Préfet qui n'avait pas trop apprécié de voir un refus d'appliquer la loi dans une délibération. Il en a donc demandé le retrait. En fait, le Préfet et nous-mêmes n'avions pas bien compris: là où était écrit "Nous n'acceptons pas le service minimum d'accueil", et il aurait fallu comprendre l'inverse. C'est ça notre problème: A gauche ce sont des intellectuels, et nous à droite, on ne comprend pas tout.
Sachez quand même qu'une procédure a été lancée auprès du Tribunal Administratif.
Revenons en à cette motion sur la suppression des postes de RASED, qui est en réalité un transfert de 3 000 enseignants sur 13 000 vers le circuit normal. Il y est question de "politique idéologique de sabordage et de démantèlement du service public de l'enseignement". Rien de moins ! Après ça il ne faut pas s'étonner de voir les lycéens s'exciter dans les rues. Vous trouverez le texte de cette motion dans un prochain compte-rendu de séance, voici notre réponse à celle-ci:
"Le transfert de 3000 postes d'enseignants de RASED s'inscrit dans un redéploiement du soutien aux élèves en difficulté, qui conduit à ce que jamais autant d'heures n'y auront été affectées. En effet, les 380 000 enseignants du primaires vont y consacrer 2 heures par semaine, faisant passer l'horaire hebdomadaire de soutien de 300 000 à 1 million d'heures, ceci sans compter les heures de remise à niveau pendant les congés. 2 mesures auxquelles vous vous êtes bien entendu opposés.

Nous ne comprenons pas cette obstination à conserver un status-quo dont il n'y a pas de quoi se satisfaire: 15% des élèves qui entrent chaque année au collège avec de graves lacunes en lecture, en écriture ou en calcul. 150 000 élèves qui sortent chaque année du système scolaire sans diplôme. 27ème position sur 40 en lecture selon l'enquête PIRLS. Descente du 10ème au 17ème rang de 2003 à 2006 selon l'étude PISA, avec une 19ème position en sciences. Tout ceci dans un contexte de recrutement de 12 000 enseignants supplémentaires sur 20 ans, pour des écoles qui perdaient en même temps 200 000 élèves.

Vous seriez plus crédibles en demandant que les enseignants les plus expérimentés soient en face des élèves les plus en difficulté, en ayant répondu à notre offre d'agir contre les carences éducatives de certains parents, contre le manque de respect, les insultes et les agressions envers les enseignants, et enfin en n'attendant pas 8 ans après la note du gouvernement Jospin pour lancer l'informatisation des écoles. Ce qui témoigne de votre refus de tout changement, y compris de ceux qui viennent de votre camp, sauf les augmentations de postes bien sûr. Or ce n'est pas de plus de postes dont a besoin l'école, mais de plus d'efficacité. Nous approuvons donc l'augmentation des horaires affectés au soutien aux élèves en difficulté, afin d'améliorer les performances de notre système éducatif et de réduire les inégalités."

Publié dans Politique locale

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